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Photo du rédacteurFranck Heudjeu

Pourquoi le Québec a réduit les frais de scolarités ?

Dernière mise à jour : 15 juil. 2022

Pour le Québec, il s'agit d'une des solutions efficaces pour contrer la pénurie de main-d'œuvre qui sévit depuis quelques mois dans la province : A partir de l'année prochaine, Québec a décidé de réduire les frais de scolarité élevés que ces étudiants étrangers doivent s'acquitter.


Les besoins criants de main-d’œuvre dans toutes les régions du Canada incitent le Québec à se tourner davantage vers les étudiants étrangers. Afin de séduire un plus grand nombre d’étudiants étrangers, le gouvernement Legault (Premier ministre Québécois) visera le porte-monnaie. Il leur donne l’opportunité à partir de septembre 2023 de s’installer au Québec à bien moindre coût, en sabrant dans les frais de scolarité élevés qu’ils doivent acquitter actuellement. Mais pour bénéficier du programme, ils devront remplir deux conditions essentielles : oublier les cégeps et universités de Montréal, francophones et anglophones, en s’inscrivant dans un établissement d’enseignement supérieur francophone situé en régions, tout en choisissant un programme faisant partie des secteurs d’activité où la pénurie de main-d’œuvre est la plus importante. Québec veut faire d’une pierre, deux coups : combler les besoins de main-d’œuvre en régions et attirer les immigrants hors de Montréal.

Fort de ce constat, le gouvernement souhaite donc réorienter les étudiants vers les régions québécoises.


Le gouvernement espère ainsi attirer 1200 étudiants étrangers vers les cégeps et universités situés en régions d’ici quatre ans. Actuellement, les trois quarts des étrangers qui viennent étudier au Québec s’installent à Montréal. Fort de ce constat, le gouvernement souhaite donc réorienter les étudiants vers les régions québécoises. Le raisonnement est le suivant : l’étranger qui étudie pendant quelques années à Rimouski, Saguenay ou Sherbrooke (villes en régions québécoises) risque de s’y établir par la suite de façon permanente. Rappelons que Le Québec, où on trouve quelque 90 000 étudiants d’origine étrangère, a émis 62 000 permis d’études l’an dernier.

Le programme sera disponible à compter de septembre 2023 et ne sera pas rétroactif.

À titre d’exemple, actuellement, le coût moyen annuel pour un étranger intéressé à étudier au Québec s’élève à près de 17 000 $ au collégial et à quelque 24 000 $ au premier cycle universitaire mais dès l’entrée en vigueur du programme, prévue à l’automne 2023, et jusqu’à leur diplomation, les étudiants étrangers admissibles payeront annuellement les mêmes droits de scolarité de base que les Québécois, soit aucuns frais au collégial, et environ 3000 $ à l’université. Les secteurs d’étude priorisés seront les technologies de l’information, le génie, la santé et les services sociaux, de même que le domaine de l’éducation, incluant la formation d’éducatrices à la petite enfance.

Cette annonce a été très bien accueillie par les dirigeants des cégeps et des universités du Québec. « Enfin ! », s’est exclamé Sylvain Blais, directeur du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. « Avec les grands besoins de main-d’œuvre dans ma région, ça va nous donner un coup de main. »


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